Lamium purpureum L.

Lamier pourpre - Lamiaceae

Infos

Statut : Validée
Publiée le 27 mai 2024
Par Alexandra-deSaintPol
Vérifiée par ClementM

Apparait dans les collections suivantes :

Description morphologique

Herbacée annuelle, thérophyte, qui peut atteindre jusqu'à 40 cm de haut. Cette plante est entièrement recouverte de poils. Froissées, les feuilles dégagent une odeur forte.

Description vulgarisée

Le lamier pourpre est une plante herbacée annuelle aux tiges ascendantes de section carrée. Elle est pubescente et dégage une odeur forte. Les feuilles sont cordées sont gaufrées. Elles sont longuement pétiolées à la base de la tige, tandis que les bractées de l'inflorescence, souvent pourpres ont un pétiole court. L'inflorescence se situe au sommet de la plante. La corolle, rose clair, forme deux lèvres. Le fruit est un tétrakène (4 akènes).

Tige

La tige aérienne est visible une partie de l'année, prostrée à la base puis dressée, ramifiée, à section carrée-creuse.
Sa surface est faiblement pubescente au moins quand elle est jeune.

Feuilles

Les feuilles sont disposées de façon opposée décussée et elles sont simples.
Le limbe est cordé-pubescent, à marge foliaire pubescente et crénelée et à nervation réticulée.
Le pétiole est plus court que le limbe.

Inflorescence

Les fleurs sont organisées en inflorescences. L’inflorescence est un glomérule de cymes bipares.

Fruits

Le fruit est un akène.

Fleur bisexuée

Fleur zygomorphe. Le périanthe est composé de 5 sépales soudés sur plus de la moitié de la longueur et 5 pétales soudés sur plus de la moitié de la longueur ; androcée composé de 4 étamines libres ; androcée soudé à la corolle, gynécée composé de 2 carpelles soudés au niveau de l'ovaire et du style ; ovaire supère. La couleur principale de la fleur est le rose vif. La fleur est pubescente sur le calice, la corolle, les étamines. Les inflorescences se développent à l'aisselle de bractées pourprées situées en haut de la tige.

Le saviez vous ?

Du grec laïmos: gueule béante, en référence à la forme de la corolle ; du latin purpureus: pourpre. Les autres noms du lamier pourpre sont ortie rouge, ortie morte, pied de poulet.

Période de floraison et de fructification

J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D

Écologie

Altitude : Entre 0 et 2000m d'altitude. .

Affinités écologiques : héliophile.

Habitat(s) : Sols riches en éléments nutritifs (surtout azote) ; pH neutre à basique. Sols argileux de préférence. Cultures, pelouses, friches, jachères..

Plante :
Système de reproduction allogame, dispersion des graines ou des fruits par les animaux (zoochorie), par la gravité (barochorie).

Propriétés

Le lamier pourpre est une plante méllifère, astringente, vulnéraire, anticatarrhale et antiscrofuleuse. On y trouve du malate de potassium et du nitrate de potassium.

Aire de répartition et statut

En France métropolitaine, la plante est présente à l'état sauvage, où elle est indigène, adventice. Statut UICN : Préoccupation mineure (LC).

Ne pas confondre avec

Lamium amplexicaule

Les feuilles supérieures sont sessiles, réniformes et embrassant la tige.

Complément d'anecdote

Les fruits ont une partie charnue, l'élaïosome, qui attire les fourmis. Celles-ci peuvent ainsi contribuer à la dissémination.

Agroécologie

La plante préfère ces expositions :
7 - héliophile (50 000 lux)

Elle supporte ces taux d'humidité :
5 - aéromésohydrique (50%)

Sa continentalité est :
5 - intermédiaire (AT≈21°C)

Elle est adaptée aux sols :
7 - basophiles (7,0<pH<7,5)
dont l'humidité est :
4 - mésoxérophiles
dont la texture est composée de :
3 - limon
dont la richesse en azote est :
2 - peroligotrophiles (≈200 µg N/l)
dont la salinité est :
0 - ne supportant pas le sel

Elle tolère la température minimale de -34.4 °C.

Elle supporte le gel.

Elle pousse dans des bandes fleuries, dans des prairies, dans des forêts, dans des friches, dans des haies.

Sa levée a lieu ces saisons-là :
hiver, printemps, été, automne.

La persistance de son stock semencier est faible (moins de 5 ans).

La plante n'a aucun statut de protection sur tout le territoire métropolitain (LC).

Références

  • Rameau J.-C. Mansion D. Dumé G. Gauberville C. Bardat J. Bruno E. KellerR. Flore Forestière Française (Institut pour le développement forestier, 2008)
  • Tela Botanica [en ligne]. [consulté le 20/12/2023]. Disponible à l'adresse : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-37538-synthese
  • Bonnier G. Douin R. La Grande Flore en couleur de Gaston Bonnier (Belin, 1990)
  • Botineau M. Botanique systématique et appliquée des plantes à fleurs (TEC & DOC, 2010)
  • P. Jauzein, O. Nawrot, Flore d’Ile de France