Mercurialis annua L.
Infos
Apparait dans les collections suivantes :
Description morphologique
Herbacée dioïque, annuelle, thérophyte, qui peut atteindre jusqu'à 40 cm de haut. Cette plante est poilue sur certains organes (voir description des organes). Les feuilles de la mercuriale sont luisantes.
Description vulgarisée
La mercuriale annuelle est une plante herbacée annuelle atteignant 40cm. Ses feuilles sont opposées, luisantes et dentées. C'est une plante dioïque : elle porte des fleurs verdâtres mâles et femelles sur des pieds séparés. Les fleurs mâles sont réunies dans des épis qui dépassent largement les feuilles, tandis que les fleurs femelles, plus discrètes, sont en petits groupes à l'aisselles des feuilles. Les fruits sont des capsules velues.
Tige
La tige aérienne est visible une partie de l'année,
dressée, ramifiée, à section carrée.
Sa surface est lisse, striée au moins quand elle est jeune.
Feuilles
Les feuilles sont disposées de façon opposée décussée et elles sont simples.
Le limbe est ovale, à marge foliaire dentée et pubescente et à nervation pennée.
Le pétiole est plus court que le limbe.
Chaque feuille est munie de deux stipules blanchâtres et linéaires
Inflorescence
Les fleurs sont organisées en inflorescences. L’inflorescence est un épi de glomérules (inflorescence mâle).
Fruits
Le fruit est une capsule.
Fleur mâle
Fleur actinomorphe. Le périanthe est composé de 3 sépales libres ; androcée composé de 8-15 étamines libres ; la couleur principale de la fleur est vert. Les fleurs mâles ne produisent pas de nectar mais une grande quantité de pollen.
Fleur femelle
Fleur actinomorphe. Le périanthe est composé de 3 sépales libres ; gynécée composé de 2 carpelles soudés au niveau de l'ovaire et du style ; ovaire supère. La couleur principale de la fleur est vert. La fleur est pubescente sur les carpelles. Les fleurs femelles sont en petits groupes à l'aisselle des feuilles et ne produisent pas de nectar.
Le saviez vous ?
La mercuriale annuelle est l'une des rares espèces de la famille des Euphorbiacées à ne pas contenir de latex (substance laiteuse).
Période de floraison et de fructification
Écologie
Altitude : Jusqu'à 1800 mètres d'altitude. .
Affinités écologiques : héliophile, basiphile.
Habitat(s) : Champs, jardins, friches, trottoirs, murs..
Plante :
Système de reproduction allogame,
à pollinisation par le vent (anémophilie),
dispersion des graines ou des fruits par les animaux (zoochorie), par la plante (autochorie), par l'homme (anthropochorie).
Propriétés
La plante referme de la triméthylamine à l'origine de son odeur désagréable et de l'hermidine, un colorant bleu. Elle est considérée comme laxative et est toxique pour le bétail et l'humain.
Aire de répartition et statut
En France métropolitaine, la plante est présente à l'état sauvage, où elle est indigène, adventice. Statut UICN : Préoccupation mineure (LC).
Ne pas confondre avec
Mercurialis perennis
La mercuriale vivace est une plante vivace rhizomateuse qui peut former de grandes colonies dans les sous-bois. Sa tige est velue.
Agroécologie
La plante préfère ces expositions :
3 - sciaphile (100 lux)
Elle supporte ces taux d'humidité :
5 - aéromésohydrique (50%)
Sa continentalité est :
5 - intermédiaire (AT≈21°C)
Elle est adaptée aux sols :
6 - basoclines (6,5<pH<7,0)
dont l'humidité est :
4 - mésoxérophiles
dont la texture est composée de :
2 - intermédiaire
dont la richesse en azote est :
7 - eutrophiles (≈1000 µg N/l)
dont la salinité est :
8 - polyhalines, [1,6-2,3% Cl-]
Elle supporte le gel.
Elle pousse dans des bandes fleuries, sur des sols rocailleux, dans des pelouses, isolée, dans des friches, dans des haies.
Elle est toxique pour tous les animaux d'élevage et l'humain au niveau de toutes ses parties.
Cette espèce est observée fréquemment dans les cultures et leurs abords, au sein de parcelles cultivées, dans de grandes cultures, type open field, d'espaces de maraîchage d'été.
Sa levée a lieu ces saisons-là :
hiver, printemps, été.
La persistance de son stock semencier est faible (moins de 5 ans).
La plante n'a aucun statut de protection sur tout le territoire métropolitain (LC).
Références
- Flore virtuelle d'Orsay et du Bassin Parisien. [Consulté le 20/05/2023]. Disponible à l'adresse : https://www.floredorsay.universite-paris-saclay.fr/flore_web/#
- Streeter, D., Hart-Davis, C., Hardcastle, A., Cole, F., Harper, L. Guide Delachaux d’Europe et de France. (Delachaux, 2017).
- Couplan, F. Bienvenue aux mauvaises herbes du jardin. (Larousse, 2021).
- Floranet. [Consulté le 20/05/2023]. Disponible à l'adresse : https://floranet.pagesperso-orange.fr/tox/mercann.htm.
